https://www.lunion.fr/id665671/article/2024-11-28/une-ecole-teste-la-pedagogie-flexible-reims
À l’école primaire Sainte-Madeleine, les classes ne fonctionnent plus toujours selon le triptyque un élève/une chaise/une place. C’est surtout en moyenne section de maternelle que cette pédagogie flexible est la plus accentuée.

À l’école Sainte-Madeleine de Reims, on ne fonctionne pas toujours selon le principe un élève, une place, une chaise. La chef d’établissement, Aude Barré, est en effet favorable à une pédagogie flexible. « C’est-à-dire que vous allez avoir un espace de travail offrant plusieurs ateliers simultanément, et c’est l’enfant qui va choisir celui dans lequel il veut aller », explique-t-elle. Ceci sous la surveillance vigilante d’un enseignant quand même, parce qu’à la fin, il faudra bien que l’écolier passe par tous les ateliers…
Entrer dans la lecture
Cette flexibilité, qui permet selon la directrice de cette école située en centre-ville, près de la place Stalingrad, à l’enfant d’être « acteur de son savoir », est inspirée de la fameuse méthode Montessori, et s’appuie sur les travaux en la matière de Céline Alvarez. Elle permettrait aussi, dit Mme Barré, « d’entrer dans la lecture plus rapidement ».
Maîtresses motivées
Cette flexipédagogie n’est pas pratiquée de la même façon à tous les niveaux : c’est principalement en moyenne section de maternelle qu’elle est la plus présente, jusqu’à devenir la règle, et le retour aux formes magistrales classiques (qui ne disparaissent donc pas entièrement) l’exception. Dans les autres niveaux, c’est plutôt l’inverse. « Pour cette moyenne section, c’est un test que nous avons lancé depuis cette année scolaire », précise Mme Barré. Pourquoi cette classe plus qu’une autre ? Elle présentait l’avantage que ses deux maîtresses étaient déjà bien motivées par cette forme d’enseignement innovant.
Le numérique à petits pas
Si l’école Sainte-Madeleine est branchée sur la pédagogie flexible, depuis l’arrivée à sa tête d’Aude Barré il y a deux ans, elle était en revanche assez peu (pour ne pas dire pas du tout) versée dans le numérique ; mais les choses sont en train de changer. « Notre rapport d’auto-évaluation rendu en novembre 2023 a pointé cette absence, confie la chef d’établissement, et nous sommes en train de corriger cette situation. » Alors des écrans, oui, mais à petite dose.
Religion bien sûr
École privée sous contrat, Sainte-Madeleine est autonome financièrement mais sous tutelle du diocèse, et se revendique pleinement catholique. Tous les niveaux, de la petite section au CM2, reçoivent une heure d’enseignement religieux chaque semaine, de l’éveil à la foi jusqu’à la catéchèse. À l’approche de Noël, les enfants recevront un calendrier de l’Avent qui les mènera jusqu’à la fête de la Nativité.
Ouverture
Plutôt discrète dans sa petite rue Henri-Delacroix (près du magasin de surgelés Picard), l’école Sainte-Madeleine a une longue histoire derrière elle ; elle existait déjà à cet emplacement avant la Première Guerre mondiale, sous le nom d’école paroissiale Saint-Jacques. Elle cherche à se faire mieux connaître. Dans ce but, des portes ouvertes sont organisées le samedi 7 décembre, de 10 heures à midi.