
43 choristes de la Maîtrise de la Cathédrale Notre-Dame de Reims et 9 accompagnants partent ce jeudi au Japon pour une grande tournée de concerts. Une dizaine de prestations sont prévues entre Tokyo, Kyoto et Nagoya.
« C’est notre rêve à tous de partir, on a hâte d’y être ! » Les choristes de la Maîtrise de la Cathédrale Notre-Dame de Reims ont déjà des étoiles dans les yeux. 43 chanteurs de 3e et 4e, scolarisés au collège Notre-Dame, accompagnés de neuf accompagnants partent ce jeudi 30 janvier pour une grande tournée au Japon jusqu’au 16 février 2025. Une dizaine de concerts sont prévus.
L’idée d’un tel voyage remonte à quelques mois lorsque la chorale rémoise chante à la mairie de Reims pour le renouvellement des voeux de jumelage entre la Cité des Sacres et Nagoya : « Le contact s’est bien passé avec le maire de Nagoya, confie Sandrine Lebec, directrice musicale de la Maîtrise et cheffe de chœur. Il nous a proposé de chanter dans sa ville…. Et on y va ! »
Un Salve Regina en première mondiale
Les jeunes choristes vont donc se produire à Nagoya, mais pas seulement. Leurs voix résonneront également dans des cathédrales à Tokyo et Kyoto, dans des lycées français, dans des prestations avec d’autres chœurs japonais et aux studios Ghibli, créés par les célèbres réalisateurs Hayao Miyazaki et Isao Takahata. « La culture française attire les Japonais, précise Sandrine Lebec. Ils adorent l’orgue, les compositeurs français et ils se déplacent pour entendre des enfants chanter ».
La Maîtrise a peaufiné son répertoire avant le grand saut au Japon. La chorale mélange chants japonais (appris à la phonétique), chants profanes comme La tendresse de Bourvil et chants sacrés comme un Ave Maria ou le Salve Regina d’un compositeur français installé au Japon : « Il s’appelle Yannick Paget, complète Sandrine Lebec. Et cette pièce n’a jamais été jouée au Japon et jamais avec un orgue, c’est une première mondiale. Nous la chantons à Tokyo et Kyoto. C’est un défi pour le chœur car elle est difficile, mais on a hâte. »
« En chantant, on va se comprendre » – Sandrine Lebec
La chorale rémoise n’est jamais partie aussi loin : « Cela va être fatiguant, ils vont revenir à plat, selon Sandrine Lebec. Mais on va vivre des moments inouïs, avec les concerts et toutes les visites. Ils vont vivre la culture japonaise et ils vont comprendre qu’elle est différente de la nôtre. Ils auront énormément à raconter. Et même s’il y a le barrage de la langue, en chantant on va se comprendre. »
Ce voyage est notamment financé par les actions menées par un groupe de parents d’élèves, comme la vente de gâteaux ou de sacs à main. La ville de Reims aide également financièrement via Reims Rayonnement International ainsi que l’association soutien de la Maîtrise, les Voix de la Cathédrale. Le reste, entre 1.500 et 2.000 euros par enfant sera à la charge des familles.